Bretzel break - Maelle Desard

L’avis de Danilomzb :

Un grand merci aux édition Slalom et à Netgalley pour ce service presse.

Jusqu’à quel point puis-je évoquer un livre pour justifier mon retard dans mon travail ? Je n’hésite pas une minute à vous donner le nom du coupable : Bretzel break de Maelle Desard, je vais vous expliquer pourquoi.

Victoire (oui je sais avec un prénom pareil il y a de la pression) est dans cette phase où l’adolescence rencontre le début de l’âge adulte. D’où un certain nombre de problèmes, notamment avec un corps qui change et le regard des autres. Le temps d’un été et elle ne sait plus comment assumer sa nouvelle apparence, déjà qu’elle n’était pas fan de son nez, voilà que le reste de son corps s’y met.

Alors elle s’échappe, se réfugie derrière les apparences trompeuses des réseaux sociaux, en s’inventant une vie et en fuyant ses amis. Seulement elle finit par se faire griller par ses parents et le lycée. Sa punition ? Se lever aux aurores pour aller faire les vendanges de vins alsaciens. Elle y rencontre d’autres lycéens, peu à peu elle crée des liens avec eux. Un jeune homme reste en retrait, comme elle il se cache …

Maelle Desard a cette capacité de retrouver tous les ingrédients qui font de cet âge un moment particulièrement désagréable, voire destructeur. Elle évoque discrètement les désordres causés par les réseaux sociaux et leur corollaire le harcèlement. Elle insiste sur un en particulier : la culpabilité ! Trouver sa place, dans une famille avec un passé ancré dans un métier et une région, pour un 2eme fils.

Avec un humour décapant, elle nous livre des dialogues aussi drôles qu’émouvants. Les échanges entre Victoire et son double maléfique Défaite sont un reflet de ses pensées négatives, de sa capacité à se dévaloriser.

Chaque fois que j’ouvre un livre de Maelle Desard, c’est le même phénomène : je n’arrive plus à m’en détacher et je suis en retard (pour dormir comme pour travailler). Pourtant aucun regret, cette histoire m’a beaucoup touchée, j’ai retrouvé les symptômes de mes enfants et me suis rappelée mes 17 ans… 

En bref : des sujets lourds, traités avec beaucoup de délicatesse, des passages très drôles, une histoire simple et tellement compliquée à la fois, il faut le dire Maelle Desard sait raconter des histoires qui nous portent. Reste à savoir si elle saura m’écrire un mot pour justifier mon retard… En attendant, n'hésitez pas une minute à la lire.

Résumé :

- Je n'ose même pas jeter un regard vers le miroir.
- Inutile, je peux te décrire si tu le souhaites : tu ressembles au bonhomme Michelin.

Elle, c'est Victoire, 17 ans, et la petite voix dans sa tête, c'est Défaite, toujours là pour la critiquer, la rabaisser, lui faire perdre confiance dans les moments difficiles. À tel point que Victoire ne peut se regarder qu'à travers l'écran de son portable. Elle est plutôt populaire... sur les réseaux sociaux, et elle n'a pas sa langue dans sa poche... quand il s'agit de mentir. Écrasée par le poids du masque qu'elle porte depuis des années, elle perd pied. Ses parents l'envoient alors faire les vendanges, affronter la réalité, la vraie ! Entre les insectes, le soleil, le rythme intense et les douleurs persistantes, Victoire doute d'avoir une révélation. Pourtant, elle ouvre les yeux sur ceux qui l'entourent : le gang des grabataires, la bande des conscrits et Gaëtan... Se pourrait-il qu'elle ne soit pas la seule à souffrir ? L'amour est-il envisageable lorsqu'on a tant de mal à s'aimer soi-même ?