L'Antidote - Tom Clearlake

L'Avis d'Evalya :

Bon, autant le dire tout de suite : L’Antidote de Tom Clearlake, c’est pas le genre de thriller qu’on lit tranquillou avant de dormir. Dès les premières pages, on sent que quelque chose cloche.

Andrew Fisher a disparu, et tout le monde pense qu’il a juste pris la tangente après avoir perdu son boulot. Mais Tess Lambert, détective privée avec un flair aiguisé, n’y croit pas une

seconde.Rapidement, elle se retrouve plongée dans une enquête où les évidences ne veulent plus rien dire. Tout est trouble, flou, inquiétant. À chaque nouvel indice, elle comprend que cette

histoire dépasse de loin un simple cas de disparition.Et là, c’est le début de la descente aux enfers. Manipulation, faux-semblants, révélations qui font froid dans le dos… L’auteur maîtrise

parfaitement cette montée en tension qui nous fait tourner les pages sans s’arrêter.Le vrai truc marquant dans ce bouquin, c’est l’ambiance. Oppressante, immersive, presque paranoïaque. On

se demande à chaque instant si Tess est sur la bonne piste ou si elle est en train de sombrer elle aussi. On doute, on stresse, et on sait que la vérité, une fois révélée, ne laissera personne

indemne.Et puis arrive la fin. Brutale. Implacable. Sans retour en arrière. Une conclusion qui nous force à réfléchir sur ce que l’on accepte de croire, et sur ce qui peut nous être caché sans

qu’on le réalise.Bref, L’Antidote, c’est un vrai thriller coup de poing, du genre qui nous laisse un peu sonné une fois refermé. Une lecture intense, qui ne fait pas de cadeau et qui vous entraîne

là où vous ne pensiez pas aller.Cela dit — et c’est peut-être très personnel — j’ai une petite préférence pour le style plus horrifique et viscéral de ses débuts. Des romans comme L’Essence des

Ténèbres, c’était du pur cauchemar éveillé, avec une noirceur presque organique. L’Antidote est plus psychologique, plus ancré dans le réel, mais il me manque un peu cette folie sombre et

dérangeante qui faisait toute la force de ses premiers livres.

Mais bon, comme on dit : les goûts et les couleurs, hein… Certains préféreront cette nouvelle approche plus subtile, d’autres

resteront attachés à l’horreur brute des débuts. Et au fond, c’est aussi ça, la richesse d’un auteur qui sait se renouveler.