Les Pentes - Sioux Berger

L'avis de Danilomzb :

Un grand merci à Sioux Berger et aux éditions DeBorée pour ce service presse.

Tout commence en septembre 2050, la population vit exclusivement dans les villes aseptisées, puisque les campagnes sont devenues des décharges et des parcs d'éoliennes. Il reste pourtant un groupe de résistants, installés loin de tout sur les Pentes, en Auvergne.

Seulement, en ville les chiffres sont tombés : la natalité est à zéro et Antoine Saugues, du centre de fertilité national, va devoir négocier avec les Pentes… Autant dire que son costume, ses chiffres et ses chaussures de ville ne vont pas résister bien longtemps.

Sioux Berger nous livre une vision de l'avenir à la fois triste et pleine d'espoir. D'un côté, une société dépendante des réseaux, tellement propre et vide que cela en devient flippant. De l'autre, une vie plus naturelle, avec des rires, des oiseaux, des abeilles… et de la confiture.

Ses personnages partent en croisade, parfois rejoints par ceux qui ouvrent enfin les yeux, parfois face à des hommes et des femmes cyniques, voulant à tout prix maintenir un système qui ne fonctionne plus.

3ème livre de Sioux Berger et je suis toujours sous le charme de son écriture. Pas d'agressivité, ni de combat, juste opposer le côté surfait, anonyme et sans goût, à la chaleur, la solidarité et le parfum naturel. Un retour à une vie simple, sans le côté bobo et surtout une question sur la liberté de choix.

En bref, un roman qui parle de problèmes d'actualité sans brutalité, privilégiant la nature et les rires, ou comment aborder des problèmes graves sans tomber dans le pathos. Que du plaisir en fait !

Résumé :

2050, seules les villes, où tout est aseptisé, sont encore habitables. L'homme a totalement détruit la nature. Il se sert désormais des campagnes pour entreposer ses déchets toxiques et parvient à couvrir ses énormes besoins en électricité par le biais de champs infinis d'éoliennes. Au cœur de ce néant sans relief ni saveur, une poignée d'irréductibles a réussi à vivre en conservant un mode de vie à l'ancienne, sur les Pentes, en Auvergne. Ils sont désormais les seuls à être capables d'enfanter.