Résumé :
Depuis l’enfance, Sophie s’est efforcée de ressembler à son père qu’elle admire. À presque quarante ans, elle a tout sacrifié à sa brillante carrière d’avocate, sa fille, son couple, ses amis. Toujours sur le fil, elle gère ses contradictions au prix d’étranges obsessions. Mais quand son père meurt brutalement, Sophie se brise. Son univers finit de s’effondrer lorsqu’elle trouve des passeports argentins aux noms de ses parents en vidant leur appartement.
À Buenos Aires, une femme noie dans l’alcool un passé insoutenable. Son fils la porte à bout de bras mais, brisée par la dictature, Sol ne se remet pas du secret qu’elle porte depuis bientôt quarante ans...
L’avis de Danilomzb :
Un grand merci aux éditions Calmann-Levy et à Netgalley pour ce service presse.
Quand Sophie perd son père c’est tout son monde qui s’écroule, elle n’a jamais été proche de sa mère et de sa sœur, dans cette famille il y avait deux camps et elle en constituait un avec lui. Toutes ses angoisses vont se cristalliser sur cette perte, lui causant des problèmes physiques mais aussi dans ses relations professionnelles et personnelles.
À 11 500 km de Paris, un jeune homme se bat pour que son père, ex tortionnaire de la junte en Argentine, reste en prison.
Est-il possible qu’un corps se souvienne de ce que l’esprit ignore ? Qu’y a-t-il de commun entre ce jeune homme Nahuel et Sophie l’avocate parisienne ? Quelle vérité se cache dans l’esprit de Sol la mère de Nahuel ?
Il s’est passé des choses monstrueuses pendant la domination de la junte en Argentine, des viols, des enlèvements, des tortures, des meurtres mais surtout des disparitions et ces dernières sont les pires pour ceux qui restent avec le spectre de l’espoir…
Sarah Barukh nous plonge dans cette histoire avec cette écriture magique qui nous fait passer du rire aux larmes d’une page à l’autre. C’est l’histoire de deux enfants perdus, pour l’un par manque de famille pour l’autre presque un excès. C’est aussi celle de deux mères qui feront de leur mieux pour protéger leurs enfants…
Parfois la vérité, même terrible, peut sauver. Ce livre parle de cela avec des personnages touchants : Sophie est une femme qui va devoir se déconstruire pour se trouver, Nahuel devra accepter sa colère et faire de sa rancœur un moyen d’avancer.
Les mots de Sarah Barukh vous entraînent avec tendresse et une pointe de sarcasme drôlissime pour vous raconter ces familles dépareillées et je n’ai pas pu interrompre ma lecture avant la fin, pressée de découvrir ce qu’elle nous réservait. J’avais l’impression d’entendre sa voix me lire ses chapitres à l’oreille, j’ai adoré…